LE COIN DE LA COMMUNAUTÉ – LE POINT DE VUE DU MÉDECIN

L’hidradénite suppurée est une maladie complexe sur laquelle on sait encore peu de choses, notamment au niveau des causes, des conditions associées et du traitement. On en a cependant appris davantage ces dernières années et on envisage de nouvelles thérapies. Certains médecins connaissent mal la maladie et pourraient ne pas vouloir la soigner. Ne vous découragez pas. D’autres sont spécialisés, en revanche, et vous pouvez demander à votre généraliste de vous en trouver un dans la région. 

Si vous pensez souffrir d’hidradénite suppurée, il est important d’obtenir des soins. Des médecins peuvent vous venir en aide, alors n’abandonnez pas!

 

Avant de consulter un médecin, préparez-vous. Apportez une liste à jour de vos médicaments, indiquez-lui combien de temps persistent les lésions et précisez les traitements qui ont été tentés. Vous pourriez aussi dresser une liste de questions et ne pas hésiter à en poser s’il y a quelque chose que vous ne saisissez pas.

La première chose à laquelle il faut veiller quand on prend en charge un patient souffrant d’hidradénite suppurée est d’établir un diagnostic. En effet, il ne pourra être traité correctement si l’on n’a pas porté le bon diagnostic. 

Le deuxième point consiste à l’aiguiller vers un dermatologue prêt à s’occuper de lui. 

Enfin, le troisième élément est de bien comprendre qu’il s’agit d’une maladie difficile et que les possibilités demeurent restreintes. Jusqu’à tout récemment, l’hidradénite suppurée avait peu retenu l’attention du milieu médical. Heureusement, la situation évolue.

Lors de la consultation initiale, le médecin s’efforcera de glaner toutes les informations pertinentes qui l’aideront à évaluer le cas et à dresser un plan pour prendre la maladie en charge. Parmi les renseignements dont il aura besoin figurent les suivants :

a) fréquence et durée des éruptions;

b) médicaments pris actuellement et antérieurement pour combattre la maladie : nom, posologie, durée du traitement et réponse à celui-ci;

c) interventions chirurgicales : nature, date, issue;

d) comorbidités et liste à jour de la pharmacothérapie.

La meilleure manière pour le patient de se préparer à cette consultation et à celles qui suivront consiste à jeter sur papier ses principales préoccupations et questions. Il doit être conscient qu’il s’agit d’une maladie chronique qu’on ne pourra traiter en une seule fois, mais qui exigera un suivi approprié.